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La Malédiction des Octaves

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Quelque part au tréfonds de l'univers, bien loin de notre Terre bien-aimée, se trouve un monde. Un monde rempli de merveille. Un monde que ses habitants nommaient : Vi'Hale.

Vi'Hale est un trésor vivant, rempli de richesse qui ferait pâlir d'envie n'importe quel homme. Mais les vi'halois décidèrent de ne pas se battre pour les trésors de cette somptueuse terre. Non, ils décidèrent d'exploiter, ensemble, les cadeaux que Vi'Hale leurs offraient tout en respectant la nature. Ils ne firent rien qui mettrait leur monde en danger. Dans ce monde, aucune technologie n’assombrissait l’esprit des enfants. Les véhicules à moteur n’ont pas non plus leurs places, les gens préfèrent marcher ou se balader à cheval. Ils ne connaissent pas l’électricité, le fonctionnement d’un chauffe-eau, ils n’ont pas de radiateur pour chauffer leurs maisons. Ils se débrouillent très bien sans tout ce superflu.

Ici, sur Terre, on verrait leur mode de vie comme correspondant à l'époque du Moyen Age, mais pourtant leur science et leur connaissance sont bien supérieur aux nôtres.

Vi’Hale est une terre riche en minéraux et en matières précieuses que le peuple exploite avec le plus grand soin, autant pour bien vivre que pour la médecine. Leurs connaissances sont tellement impressionnantes que le taux de mortalité lié aux maladies est presque inexistant.

Ce monde ne connaît pas la pauvreté, mais comme partout, certaines familles réussissent mieux que d’autres. Le premier arrivé est le plus souvent le mieux servi. Cependant, leur pauvreté est bien différente de la nôtre... Mais ça, vous le découvrirez vous-même... Car la famille que vous allez découvrir à certes, connu la richesse, mais fut pauvre dans bien des domaines. Ils ont tout eut avant de tout perdre. Mais au fond, la richesse ne se limite pas à l'agent, mais aussi aux actes que l'ont choisi d'accomplir. Aucun n'est bon ni mauvais, tous ont autant une part de lumière que d'ombre. Ils n'ont simplement pas tous choisis le même chemin...

La famille Octavius vivait dans la contrée de Kost’hale, dont la terre était très riche et évidemment, le premier arrivé est, le plus souvent, le premier servi. L’ancêtre de la famille avait trouvé une parcelle de terre dont les matériaux n’avaient encore jamais été exploités. Il décida alors d’y établir sa résidence.

Jack Octavius prit goût à cette sensation de pouvoir que lui apportait ses terres. Il finit par devenir gourmand… Jack devint complètement fou et, aveuglé par l’envie d’en vouloir plus, partit en guerre contre les familles voisines. Durant les premières années, le sang coulait à flot, mais petit à petit, la nouvelle réputation de Jack Octavius fit le tour de la contrée, et même bien au-delà. Et bientôt, Jack n’eut même plus besoin de se battre pour gagner de nouvelles terres. Plus personne n’osait le défier.

Jusqu'au jour où sa cupidité attira l'attention de force supérieur. Une divinité descendit un soir d'été sur la propriété de Jack et vint le voir.

 

« Si tu renonces à toutes sources de pouvoir, je te promets une vie qu'aucune somme d’argent ne pourra acheter. »

 

Offusqué par cette demande, l'homme n'en tient guère compte, après tout, que pouvait-il vouloir de plus ? Il continua alors à vivre dans la violence et à grimper les échelons.

Alors la divinité revint le trouver.

 

« Je t'ai laissé l'opportunité de nettoyer ton âme et tu m'as rejeté. Jack Octavius, je condamne alors ta descendance à payer pour tes crimes. Tous les cinquante ans, des jumeaux naîtrons. L'un d'eux ne sera que douceur et amour. Quant à l’autre, il n’apportera que la mort et la destruction. Tous, il tuera, mais l'Innocente vivra afin de faire perpétuer la lignée. »

 

Jack ne la crut pas.​

Il continua à mener sa vie comme il le voulait.

Ça nouvelle richesse finit par attirer de nombreuses prétendantes et il finit par se trouver une épouse.

L’amour le changea, mais, hélas, il était trop tard. Moins d’un an après son mariage, sa femme donna naissance à deux petits garçons, des jumeaux. L’un avait les cheveux roux, baisé par le feu et l’autre avait la chevelure d’un blond pure. Et ce fut à cet instant que Jack compris que tout était fini.

C’était par une nuit d’hiver, deux mille ans s'était écoulé et malgré la saison, il faisait anormalement froid, comme si les dieux savaient qu’il allait se passer quelque chose…

​Des cris s’échappaient de la demeure des Octavius. Il s’agissait des cris d’une femme qui était sur le point de donner la vie. Cependant, il y avait des complications, la grossesse avait engendré une hémorragie du placenta ce qui mettait la vie de la mère en danger autant que celle de l’enfant. Malgré les connaissances des médecins, il fallait agir vite.

La jeune mère s’accrochait au bras de son époux alors que la sage-femme s’affairait entre ses cuisses. La sage-femme sortit le bébé, mais…

 

« Il y en a un autre. »

 

Des jumeaux, elle attendait des jumeaux. La mère et son époux échangèrent un regard. Ils savaient tous les deux ce que cela signifiait. Depuis la malédiction, la famille Octavius avait découvert qu’en sacrifiant l’enfant maudit le premier soir de pleine lune suivant la naissance, la malédiction était annulée jusqu’à la prochaine naissance. Mais encore fallait-il en avoir le courage.

La maman fut sauvée de justesse et malgré la situation dans laquelle ils se trouvaient, elle était très fière d’avoir réussi à donner naissance à deux magnifiques jeunes filles en bonne santé. L’une était blonde et l’autre avait hérité du baiser par le feu. La jeune mère prénomma la première Okimi et la deuxième Cathalina.

Elle savait pourtant qu’il ne fallait pas qu’elle s’attache, mais elle ne pouvait s’empêcher de prendre l’enfant dit "maudit" dans ses bras, de la couvrir de baiser. Et de voir sa petite Cathalina si proche de sa sœur, la touchait au plus profond de son cœur.

Alors, lorsque le soir de la première pleine lune arriva enfin, elle ne pouvait se résoudre à la sacrifier comme le voulait cette macabre tradition. Elle fit tout ce qui était en son pouvoir pour convaincre son époux.

L’homme n’avait pas un cœur de pierre, lui aussi s’était pris d’affection pour la petite. Il décida alors de ne pas la sacrifier, mais ils ne la garderont pas avec eux pour autant. Après tout, si la source du malheur n’était plus avec eux, alors la malédiction n’aurait plus aucune raison d’être.

Le père partit donc avec la petite Cathalina afin de lui trouver un nouveau foyer. À son retour, il décida, avec son épouse, de ne jamais apprendre à leur fille l’existence de Cathalina, afin de la protéger...

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