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Maya

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Au commencement, il n’y avait ni ciel, ni terre, ni soleil, ni lune. Seul existait le Ciel Premier et la Mer Primordiale, où résidaient les créateurs du monde : Huracan, le Cœur du Ciel, et Gucumatz, le Cœur de la Mer. Ces dieux, unissant leur pensée et leur parole, décidèrent de donner forme à l’univers.

D’un souffle, ils façonnèrent la terre, les montagnes, les rivières et les océans. Ils suspendirent le ciel au-dessus du monde et parsemèrent la voûte céleste d’étoiles. Puis, ils créèrent le soleil, la lune et les astres pour illuminer leur création. La nature prit vie sous leurs ordres : les arbres, les fleurs et les animaux apparurent, chacun recevant une place dans l’ordre du monde.

Mais les dieux ne voulaient pas que la terre soit silencieuse. Ils désiraient des êtres capables de les vénérer et de célébrer leur œuvre. Ainsi, ils façonnèrent les premiers hommes en argile. Mais ces créatures étaient fragiles, sans force et incapables de parler correctement. Déçus, les dieux les détruisirent.

Ils tentèrent alors une nouvelle création avec du bois. Ces hommes de bois étaient plus solides et nombreux, mais ils étaient vides, sans âme, et ne ressentaient ni gratitude ni respect pour leurs créateurs. Furieux, les dieux envoyèrent une grande inondation et ordonnèrent aux animaux de les détruire. Ceux qui survécurent furent transformés en singes, ancêtres des primates.

Enfin, après de longues réflexions, les dieux trouvèrent la matière parfaite : le maïs. Ils moulèrent les premiers véritables hommes à partir de cette plante sacrée, et ceux-ci se révélèrent forts, intelligents et reconnaissants. Ces quatre premiers humains – Balam-Quitzé, Balam-Acab, Mahucutah et Iq’ Balam – devinrent les ancêtres des peuples mayas, honorant à jamais le maïs comme le don divin par excellence.

Mais les premiers hommes étaient trop parfaits : ils voyaient à travers les montagnes, comprenaient les mystères de l’univers et rivalisaient presque avec les dieux. Craignant leur puissance, Huracan et Gucumatz soufflèrent sur eux pour voiler leur esprit, limitant leur vision et leur savoir.

Ainsi naquit l’humanité, destinée à vivre sous l’ordre des dieux, honorant le maïs et le ciel, sous le regard vigilant du Soleil et de la Lune, enfants des divins créateurs.

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