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RÔLE PLAYING GAME

The Fairies

Bien avant que les mortels ne foulent la terre, avant même que le soleil et la lune ne s’élèvent pour danser dans les cieux, le monde était un désert de silence et d’ombre. Les éléments luttaient dans un chaos perpétuel, les océans rugissaient contre les cieux, la terre tremblait sous les assauts du vent furieux. Il n’y avait ni équilibre, ni harmonie, seulement une lutte incessante entre forces primordiales, incapables de se comprendre.

Les dieux, observant leur création, virent la discorde qui menaçait de tout anéantir. Alors, ils décidèrent de donner naissance à un être qui saurait relier les éléments, un être qui ne serait ni tout à fait divin, ni totalement terrestre, mais qui incarnerait la quintessence du monde : Aelthëa, la toute première Fae.

Les dieux façonnèrent Aelthëa à partir des plus pures manifestations du monde. Son corps fut sculpté dans l’écorce du plus ancien chêne sacré, ses ailes furent tissées de lumière d’étoiles, et son âme fut forgée dans la première larme versée par la Lune sur la mer endormie. À son éveil, elle ouvrit les yeux et contempla le monde, sentant dans ses veines l’appel de la magie.

Mais la terre qu’elle découvrit était encore sauvage, rétive, indomptée. Les rivières fuyaient, les montagnes se dressaient avec défi, et le vent hurlait dans un langage qu’aucune créature ne comprenait. Alors Aelthëa marcha à travers ces terres désolées et chanta la première mélodie féerique. Son chant était un murmure et une tempête, un souffle doux et un fracas grondant. À son appel, le vent s’adoucit, les océans s’apaisèrent, les montagnes apprirent à écouter.

Là où elle posait ses pieds nus, des fleurs aux pétales de lumière écloraient. Son rire créait les premières brises printanières, son souffle éveillait la sève endormie dans le cœur des arbres. En elle, naissait un pouvoir jamais vu : celui de l’enchantement, de la transformation, de l’harmonie. Elle était la première à comprendre le langage secret du monde, à écouter la voix des rivières et à répondre aux soupirs du vent.

Du sommet du firmament, une immense cascade descend, ses eaux limpides scintillant d’un bl
Une forêt envoûtante baignée d’une lumière dorée filtrant à travers un gigantesque chêne a
Sous un ciel de crépuscule, une immense plaine s’étend, balayée par des vents dansants qui

Aelthëa se promena à travers le monde pendant des siècles, façonnant chaque vallée, chaque rivière, chaque forêt, mais une douleur sourde grandissait en elle : la solitude. Le vent lui murmurait des secrets, les étoiles lui faisaient signe, mais nul autre être ne pouvait partager ses rêves, ses espoirs, sa magie.

Un jour, dans une clairière où la lumière dorée du soleil dansait sur la mousse argentée, Aelthëa décida qu’il était temps de donner vie à d’autres êtres, à des enfants du monde qui partageraient avec elle la magie de la création. Elle se tint au centre du cercle de pierres anciennes et appela les éléments à elle.

Elle plongea ses mains dans la terre fertile et en tira les premières Dryades, nées du bois et des racines, gardiennes des forêts et confidentes des arbres. Elles étaient liées aux saisons et murmuraient aux feuilles les secrets du temps.

Puis, Aelthëa se tourna vers le vent et le laissa emporter un fragment de son souffle. De cette brise naquirent les Sylphides, esprits aériens aux ailes translucides, messagères des cieux et danseuses de l’éther. Elles filaient entre les nuages, jouaient avec les éclairs et apprenaient les chants des oiseaux.

Ensuite, elle s’approcha des rivières et plongea ses doigts dans les eaux cristallines. De l’écume et du reflet de la lune naquirent les Ondines, esprits des lacs et des océans, tisseuses de vagues et gardiennes des profondeurs. Elles riaient avec les cascades et chantaient à l’oreille des marins perdus.

Enfin, Aelthëa leva les yeux vers les cieux et tendit ses bras vers les étoiles. Elle cueillit un fragment de lumière et le modela avec la poussière d’or du crépuscule. De cette alchimie divine naquirent les Luminares, les fae de la lumière, guides des âmes et tisseurs d’illusions. Ils dansaient dans l’ombre et sculptaient des constellations dans le ciel nocturne.

Ainsi fut né le peuple des Fae, divers et changeant comme la nature elle-même. Ils étaient libres et insaisissables, liés aux éléments et à la magie primordiale. Mais s’ils possédaient de grands pouvoirs, ils avaient aussi hérité de l’âme capricieuse de leur créatrice. Comme la nature, ils étaient tantôt doux et bienveillants, tantôt cruels et impitoyables.

Avec le temps, Aelthëa observa son peuple grandir, prospérer, créer des royaumes au creux des bois et sous les lacs d’argent. Son cœur fut empli de fierté, mais aussi d’un étrange sentiment d’accomplissement. Elle savait que son rôle était terminé.

Un matin, alors que l’aube peignait le ciel de nuances dorées et bleutées, Aelthëa s’avança vers la mer. Les vents se turent, les arbres inclinèrent leurs branches, et les rivières suspendirent leur chant. Tous savaient que l’instant était venu.

Sans un mot, Aelthëa s’enfonça dans l’horizon. Certains disent qu’elle est devenue une étoile, veillant sur ses enfants depuis les cieux. D’autres prétendent qu’elle sommeille encore au cœur de la plus ancienne forêt, son souffle bercé par le vent et la lumière dansant sur sa peau.

Mais tous les Fae, du plus humble au plus puissant, se souviennent de la Première Enchanteresse, celle qui leur donna la vie et leur apprit à écouter la voix du monde.

Et ainsi fut l’aube des Fae, et avec elle, l’éveil de la magie éternelle.

Au sommet d’un volcan en éruption, des flammes bleutées s’élèvent vers le ciel, tordues pa
Dans un marais obscur, où la brume serpente entre des roseaux miroitants, l’air est chargé
Dans les terres gelées du nord, un lac d’un bleu profond repose sous un ciel constellé d’a
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