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RÔLE PLAYING GAME

The Wizards

Une __forêt sombre__ baignée par une __lueur bleue__ fantomatique, où une __flamme dorée__

Au commencement, le monde n'était que silence et obscurité. Les dieux, lassés du néant, insufflèrent leur souffle dans le vide, et de ce murmure naquit l'Éther, une force intangible tissée dans le tissu même de l’existence. L’Éther imprégnait tout : la terre, le ciel, les océans… mais il demeurait sauvage, indompté, errant tel un vent capricieux que nul être mortel ne pouvait comprendre ni maîtriser.

Mais vint un jour où un homme osa tendre la main vers l'invisible. Il s'appelait Elyos, un simple berger, dernier fils d’une lignée oubliée, né sous une conjonction d’étoiles inconnue des sages. Depuis son enfance, il entendait des voix dans le vent, percevait des ombres dans la lumière, ressentait les battements du monde comme s’ils vibraient au fond de son âme.

Un soir, alors qu’il veillait seul sous le ciel nocturne, une tempête se leva brutalement. Le tonnerre éclata, et une lueur d’or foudroya la terre devant lui, ouvrant un gouffre béant. Elyos, plutôt que de fuir, s’approcha et vit, au cœur des flammes éthérées, une forme ondoyante, une entité née de l’Éther lui-même. Elle n’avait ni visage ni corps, mais sa voix résonna en lui, l’appelant par son nom.

« Toi qui écoutes la mélodie du monde, entends mon offrande. L’Éther sommeille en toutes choses, mais rares sont ceux capables de le réveiller. Prends ce don, mais sache qu’il réclamera un prix. »

Sans hésiter, Elyos tendit la main et sentit une brûlure glacée parcourir son corps. L’Éther s’écoula en lui comme une rivière impétueuse, et lorsqu’il ouvrit les yeux, il voyait le monde autrement. L’herbe vibrait d’une lumière invisible, le vent chantait des mots secrets, les pierres portaient la mémoire du temps. Il était devenu le premier mage, le premier à manier les fils de la réalité.

Avec ce don, Elyos façonna des miracles. Il appela la pluie dans les terres arides, guérit les malades, chassa les bêtes d’ombres qui rôdaient dans la nuit. Mais bientôt, les hommes vinrent à lui non plus en quête de sagesse, mais de pouvoir. Ils le supplièrent de leur enseigner son art, et contre son gré, il leur transmit son savoir.

Mais tous n’étaient pas dignes de l’Éther. Certains le corrompirent, le ployant à leurs désirs, et des flammes de la convoitise naquirent les premiers conflits magiques. Les plus avides se retournèrent contre Elyos, cherchant à s’approprier la source même de son pouvoir. Le premier mage comprit alors son erreur.

Dans un ultime acte, il se sacrifia, dissolvant son être dans l’Éther pour empêcher quiconque d’accéder à la pureté originelle de la magie. Son corps disparut, mais son essence se diffusa dans le monde, laissant derrière lui un savoir fragmenté, imparfait. C’est ainsi que naquirent les premiers sorciers, tâtonnant dans l’ombre des vestiges d’un pouvoir qu’ils ne comprenaient qu’à moitié.

Mais parfois, les vents murmurent encore le nom d’Elyos. Certains disent qu’il n’a pas disparu, qu’il veille, attendant qu’un jour, un digne héritier vienne restaurer la magie à sa forme première…

Une silhouette encapuchonnée se dresse au centre d’un cercle runique incandescent, baignée
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